Lorsque le jour se meurt dans cette obscure clarté
La nuit prend ses aises et s’installe dans la cité.
Les ombres s’allongent, les bruits portent, se transforment
Dans ce silence assourdissant qui brouille les formes.
Un halo de lumière noir envahit les chemins
Effrayant les enfants, endormis jusqu’au matin.
Les bon gens se couchent au chaud dans leur lit.
Alors, je m’installe à la contemplation de mes rêveries.
Les étoiles se dévoilent dans le ciel d’été.
Cette immensité stellaire, royaume de Morphée,
Relativise la vie et me fait sentir tout petit
Face à la voie lactée et à l’univers infini.
C’est dans la nuit que se repose le jour.
L’espoir disparait et la mélancolie arrive toujours.
Le souvenir des moments joyeux, des premiers baisers
Crée des chimères désespérées.
Les rêves éphémères et irréels, remplacent la réalité
Et les fantasmes s’écrivent à l’encre des pensées.
Les amoureux épris de la nuit se retrouvent et s’enlacent
Dans la noirceur de l’amour écarlate, fugace.
Hier n’existe plus, demain n’est pas encore en vie.
L’instant présent n’est que noirceur et nuit.
Ne pensons pas tout de suite au lendemain.
Il faut profiter des doux moments qui nous tendent la main.
Après la nuit, vient le jour, chassant les étoiles
Et réchauffant la plaine d’une froide chaleur idéale.
Il me retrouve endormi, m’enveloppant doucement
Mettant en fuite les démons, me réveillant lentement.
eelp